Aujourd'hui, il annonce encore des averses en fin de journée et il fera très froid dans les hauteurs de Zermatt.
Je me dirige habillé en kit de ski de fond au train qui relie Zermatt à Sunnegga. Il y a déjà une file d'attente. Je passe l'accès et je demande à l'opérateur pourquoi l'attente. Il s'agit d'un bris de l'équipement, et aucune idée du temps pour réparer le tout. J'ai déjà utilisé mon passage, mais étant donné que j'ai une passe pour la semaine avec usage illimité, je me dirige vers le train du Gornergrat 200m plus loin. Les autres devront attendre ou se faire rembourser.
Il faut presqu'une heure pour rejoindre le sommet du Gornergrat à 3133m. J'en serai déjà à ma cinquième visite là-haut. Donc inutile de perdre mon temps. Je vais quand même monter au sommet du point de vue 360 en vélo pour les photos. Il y a un couple qui me demande de les prendre en photo. Je cadre le sommet du Matterhorn et je décentre le couple et clic, la photo parfaite avec le Matterhorn en arrière-plan. En retour, je demande la même chose. Je pense que le type n'a pas compris le principe. Il m'a cadré directement devant le Matterhorn. Je m'en suis rendu compte au retour à l'hôtel.
Je refais les photos d'usage au sommet des glaciers Monte Rosa, Gornergrat, Grenz, Schwarxe et Breithorn.
Je quitte le sommet avec toute cette foule qui se bouscule comme si tout allait disparaître d'un instant à l'autre. Plusieurs viennent faire leur égoportrait et redescendent aussi vite après avoir repris leur souffle. En 2012 et 2015, je suis resté plusieurs moments pour respirer le paysage tout autour. Aujourd'hui, je suis ici pour rouler. Donc, je redescends par les sentiers avec un arrêt à la boutique pour acheter le chocolat le plus cher à Zermatt. Ils sont dans des coffrets spécifiques que l'on retrouve qu'au sommet. Au village, pour le même prix, on en a deux fois plus, mais pas dans les belles boites. Je prends trois boites, et mon sac à dos est plein à étirer les coutures.
Un peu plus bas, je trouve un gros rocher pour déposer ma caméra de poche. Photo et je continu. Il me faut qu'un essai pour tout cadrer. Faudrait que je donne des cours au sommet la prochaine fois.
Je vais descendre jusqu'à Riffelberg (2582m) pour remonter en train jusqu'à Rotenboden (2815m) pour redescendre à nouveau jusqu'à Riffelberg pour le lunch. Les trains étant aux 24min, si je le manque, j'attendrais.
Dès que je quitte le Gornergrat, direction vers le lac artificiel Gornergratsee à 2915m. À défaut d'avoir mon drone, je m'organise avec des rochers pour mes photos. Par sentiers de randonneurs et le chemin de services de montagne, je vais rejoindre Rotenboden pour traverser de l'autre côté de la voie ferrée du Gornergrat. Les tunnels qui traversent la voie ne sont qu'aux stations de trains.
De l'autre côté, je descends vers Murischloch (piton rocheux à droite de la photo suivante) pour un meilleur point de vue sur la mer de glace du Gornergrat. Photo au lac sans nom un peu plus haut et direction vers le très beau lac Riffelsee.
Il y a également foule. J'attends mon tour pour l'angle idéal et je dépose mon vélo. Clic et je laisse la place. Ma GoPro enregistre, j'ai donc capté un bel angle avec la floraison blanche. Celle de 2015 est beaucoup mieux. Je poursuis ma descente pour rejoindre un sentier de randonneurs beaucoup plus bas en espérant m'éloigner de la foule. Je croise un autre lac sans nom, et je continue ma descente jusqu'au prochain sentier.
Malheur. Je croiserai trois groupes d'autobus de touristes. Je dois donc couper de travers pour rejoindre des sentiers qui sont moins sinon pas fréquentés. Ce sera moins roulant mais le Matterhorn reste toujours à l'horizon. Difficile de manquer ce gros bloc de granite pyramidale.
Arrivé à Riffelberg, il est déjà 11h30. Je manque naturellement le train et j'attends 22min. Je remonte vers Rotenboden et je choisi stratégiquement un sentier moins roulant et plus difficile. Je m'assure donc de rencontrer aucun touriste. Je le descends d'un trait sans arrêt photo et je retourne à Riffelberg pour le lunch. Pasta et je poursuis ma descente vers Riffelalp à 2200m. À partir de ce point, je pensais trouver des sentiers mais un employé du Riffelalp Ressort m'indique que les deux sentiers qui s'y trouvent ont des passages difficiles pour un vélo. Il me suggère de suivre la pente de ski qui mène à Furi. Je l'ai roulé sous le déluge en 2015, donc pourquoi pas une autre fois pour voir cette fois-ci le paysage.
Furi (1852m) n'a que quelques petites maisons, deux ou trois petits restaurants de montagne, et deux télécabines qui montent soit à Rifffelberg, soit à Schwarzsee. Arrivé à Furi, il y a une dizaine de jeunes qui arrivent probablement d'un cours de ski du sommet. Ils déposent tous leurs skis à côté de mon vélo. Photo et je monte à Schwarzsee (2587m).
Je descends vers le lac du même nom et je me dirige vers la moraine du glacier de Z'Mutt. J'ai enregistré un sentier qui débute plus bas sur mon GPS. En arrivant au début du sentier, il est maintenant réservé qu'aux randonneurs. Dommage. Je respecte la règle et je poursuis vers la moraine.
Arrivé au point de vue le plus à l'ouest, je monte vers un sentier marqué par le passage de roues. Au bout, fin du sentier et vue sur la moraine et de son glacier beaucoup plus haut. Il y a aussi un troupeau de moutons qui se tient sur une parcelle de neige. S'il faisait chaud et plus de 30C, je comprendrais, mais c'est frisquet (12C) et venteux. Ils mangent probablement la neige. Je redescends sur les traces et rejoins la voie de services jusqu'à Ober Stafel et Biel.
Arrivé plus bas au barrage de Z'Mutt, je suis surpris de voir le bassin à moitié plein. En 2012 et 2015, il était plein. J'abandonne la voie de services et je bifurque sur le petit village isolé de Z'Mutt.
De ce point, je prends le sentier de randonnée qui relie directement Z'Mutt et Zermatt. Une belle descente très roulante. Je me rends à la télécabine pour remonter sur Furi et descendre un sentier pour MTB très roulant, la Kate Moos, déjà roulé hier. Arrivé à Furi, je descends vers le début du sentier quand j'entends crier. Je pensais que c'était un jeune enfant, voir un bébé. À ma grande surprise, c'est un paon sauvage qui est sorti du boisé pour se promener librement.
Je descends la Kate Moos d'un trait et direction Zermatt pour ma crêpe au chocolat noir. À tous les soirs à 17h comme à tous les matins à 9h, des enfants traversent la rue principale avec un troupeau de chèvres. Ils passeront la journée à les garder dans les champs. Pourquoi sur la rue principale, c'est pour les touristes.
Souper à l'hôtel. Filets d'agneau aux fines herbes avec rösti. Depuis 2012, je me dis que je devrais faire du rösti à la maison. Au retour, faudrait bien essayer. Bernard, le propriétaire, vient me faire la jasette sur ma journée de vélo. Je lui dis qu'il annonce de la pluie toute la semaine. Effectivement, mais il me répond que la pluie tombe toujours en fin de journée. Et c'est effectivement le cas. J'en profite pour écrire après le souper. Pour le reste du séjour, j'organise mes journées comme s'il ferait toujours beau.
Aujourd'hui (lire hier), 47km à travers sentiers et chemins de montagne pour une deuxième journée à Zermatt. Demain, il annonce encore de la pluie, donc je ferai avec. Le jour suivant, ce sera très beau jusqu'à vendredi avec le retour de la pluie. Je vais également me planifier un aller-retour à Bettmeralp pour aller rouler dans les hauteurs du glacier d'Aletsch, si toujours il fait beau là-bas. Il faudra compter 1h30 pour l'aller seulement.